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"3 mois avec..." - Le HTC ONE




L'essentiel des contraintes: le moment de la prise en main

Le HTC ONE ne fait pas abstraction à la règle devenue générale des terminaux vendus avec l’OS Android (ici version Jelly Bean) : il y a des surcouches. Deux en général, si vous achetez votre téléphone en pack. La première est la couche opérateur. Elle est aussi et souvent la plus casse-pieds, parce qu’elle ajoute tout une série de contraintes et de programmes de l’opérateur dont on a carrer comme de sa dernière chemise à fleurs. La seconde est la couche du manufacturier. Dans le cas de HTC elle s’appelle Sense (et chez Samsung c’est le fameux TouchWiz).  Cet empilement de surcouche est en général un casse-tete de geek au moment où Google met à jour son OS, puisque ces évolutions obligent le manufacturier d’abord, l’opérateur ensuite, à mettre à jour les surcouches… Ce qui peut prendre parfois de quelques semaines à plusieurs mois (j’ai pour mémoire un Galaxy S 2 qui n’a jamais reçu de mise à jour efficace en provenance de SFR….)
 
 
N.B : Je profite de ce moment où on a le nez dans les couches pour signaler que cet été 2013 devrait sortir une version « Google Friendly » du HTC ONE, annoncée par HTC, qui sera vendue sans aucune des surcouches Sense. Je ne saurais que trop conseiller cette version à tout amateur d’interfaces Google claires et propres même si, et on le verra plus loin, la couche Sense du One est pensée avec intelligence.
 
N.B une version HTC ONE mini est disponible depuis l’été 2013 également pour concurrencer le Samsung galaxy S4 Mini. Vous trouverez de nombreux tests sur le web, dont celui du Point, très amusant parce qu’il  s’offusque que HTC signale au journaliste que les téléphones prêtés recueillent les données d’usage pour information. Le même journaliste qui ne se demande sans doute pas ce qui se passe quand on active un compte Androïd au niveau du recueil de données chez Google… Sans commentaire.
 
Or c’est justement dans les  premières minutes de mon test  du HTC one que ce sont concentrés l’ensemble des quelques rares griefs que j’ai eu à faire au téléphone, avant de convoler en justes noces.

Je profite d'être dans les généralités pour signaler que HTC continue les mises à jour de son appareil. Androïd et Sense inclus. Une des mises à jours est tombée tandis que je rédigeais cet article.


De cette mise à jour je note aussi que HTC continue d'essayer d'optimiser son user experience, probablement issu des retours utilisateurs. On notera une évolution de l'application Blinkfeed qui permet désormais d'ajouter les flux instagram (je reviendrai sur cette appli) et surtout une mise à jour du menu raccourci vers paramètres (wifi, usb, bluetooth...) qui passait pendant mes trois mois de test par l'ajout d'une icône spécifique par fonctionnalité, sur le bureau, et nous verrons plus tard que la place sur le bureau est comptée. J'aime beaucoup ce petit bouton de haut d'écran à droite qui glisse et découvre la plupart des fonctionnalités qu'on doit pouvoir joindre d'un coup de doigt. Merci HTC

Réinventer le menu arborescent de Android en en faisant un outil d'affichage.

Quiconque a déjà eu un terminal Androïd en main, sait que l’OS joue sur deux niveaux. Le premier c’est la base, le lit, la lie. C’est l’endroit où en général viennent se mettre pêle-mêle toutes les applications que tu télécharges et les paramètres de ton téléphone. Le second niveau consistant en les « bureaux » ou « panneaux » sur lesquels tu vas venir organiser tes applications, en menus, dossiers, sous dossiers et surtout « écrans » que tu feras glisser du bout du doigt à l’usage. HTC trouble nos habitudes, en nous invitant à trier la sous-couche. En nous invitant à en faire aussi un espace de rangement valable accessible par un bouton d’action situé au-dessus du logo de bas d’écran. On passe ainsi facilement de la sous couche en liste mozaïque alphabétique et classable en dossiers ou sous dossiers  aux bureaux proprement dits, classables en dossiers également, mais surtout où on trouve la possiblité de disposer des widgets d’action ou des raccourcis de fonction.
 
C’est surprenant. A titre personnel, sans doute aussi parce que je multiplie les appareils sous Android, je ne me défais pas des vieilles habitudes de l’OS. Dommage .
 
Un des corollaires de cet usage est aussi qu’il faut désapprendre en partie ce qu’on a l’habitude de faire avec les Android « standard » pour réapprendre à la sauce HTC. Ainsi par exemple, pour ajouter un raccourci sur un des « bureaux » on ne se contentera pas d’un appui long sur l’icône en question depuis la sous-couche, mais on fera glisser cette icône vers le haut de l’écran ou des options apparaissent à l’appui long :  Ajouter un raccourci, remonter dans la liste de la sous-couche (pour le glisser vers un dossier par exemple), supprimer.
 
On s’y fait rapidement, mais au début on se perd un peu entre ce menu « sous-couche » qu’on prend peu la peine d’exploiter sous Android « standard » et les « bureaux » où se concentrent traditionnellement notre activité sous Androïd.
le menu central "en mosaïque" pour passer d'une vue à l'autre
le menu central "en mosaïque" pour passer d'une vue à l'autre

Réapprendre les boutons d'action: au début tu pestes contre HTC

Contrairement au S4 de Samsung , il n’y a pas de bouton d’accueil physique sur le HTC ONE. Le design en sort vainqueur, mais du coup on doit réapprendre à nous servir d’Androïd via le ONE. Ou plutôt, appliquer au ONE les recettes de Jelly Bean, telles qu’on peut déjà les croiser sur les tablettes comme la nexus 7. Le bouton retour sert à revenir (back) , la petite flèche verticale correspond à l’ancien appui long sur le bouton home (et donc à afficher toutes les applications actives à l’instant T), tandis que le bouton central… ah tiens contrairement à la tablette où le bouton central active Google now par exemple, sur le HTC, le logo HTC n’est pas un bouton d’action et le bouton qui se trouve sur l’interface utilisateur, sous l’écran, est celui qui permet de passer de la vue « bureau » à la vue « sous-couche ».
 
 
Du coup le bouton de droite  (la flèche verticale) cumule trois fonctions selon l’appui :
 
Appui simple : retour à l’accueil
 
Appui long : affichage de Google Now
 
Appui double et court : multitâche
 
 
Franchement au début ça demande un peu d’exercice, et surtout, on se rend compte qu’on a pris des habitudes avec le samsung galaxy s2 qu’on a longtemps utilisé, qu’il faut d’abord oublier avant de jouir complètement du téléphone.
 
Puis il faut dire qu’HTC ne nous facilite pas la tâche. Ces trois modes d’appui sur le même bouton, en général on les découvre par hasard.
 
Au début ça agace, on peste contre HTC quand on se plante de mouvement pour ouvrir une app en vitesse ou q’on veut revenir sur une app et qu’on revient à la sous-couche. Etc. Enfin vous voyez quoi.
 
D’autant qu’habituellement le bouton placé à droite de l’écran chez Samsung, est le bouton qui permet, dans les applis, d’accéder aux options des applications. Pour toutes les applications consultées avec le HTC, le menu option s’affiche donc en addition des autres menus, par 3 petits points qui se superposent. Il n’y a plus ensuite qu’à espérer que le développeur de l’application qu’on est en train de consulter ait prévu un design pour les anciennes versions de terminal (avant Ice Cream Sandwich) parce que sinon l’affichage du bouton option peut au mieux casser le visuel de l’application, au pire, ne pas permettre d’en changer les paramètres.
 
N.B:  la mise à jour de ce mois de juillet, à nouveau semble avoir pris en compte certaines remarques des utilisateurs. On peut désormais choisir le fonctionnement de la "flèche verticale" en paramétrant l'outil, via affichage et bouton > bouton d'accueil. On peut choisir de lui attribuer un fonctionnement plus proche du bouton central, physique ou non. En appuyant longtemps sur ce bouton on accède au menu des applications (et donc on se passe des menus options moche dans les applications tel que je l'évoquais plus haut)

Il n'y a que 4 "bureaux" sur le HTC ONE: le seul truc VRAIMENT casse-pieds du test long terme

La plupart des terminaux sous Android, multiplient le nombre d’affichages « Bureaux » disponibles et activables. La plupart des terminaux montent jusqu’à sept panneaux de bureau en latéral, dans lesquels on se ballade d’un doigt, et qui permettent de ranger  notre cinquantaine d’application d’usage plus ou moins fréquents et d’en ouvrir certaines directement sur le bureaux via les widgets (agendas, météo,  prise de note….).
 
Chez HTC et sans doute parce que les Taïwannais ont décidé de refaire de la sous-couche une zone « exploitable » pour un usage au quotidien, on n’a droit qu’à cinq panneaux. Cinq panneaux. C’est vraiment peu. C’est trop peu pour mon usage et parce que je n’aime pas de classer les applis dans des dossiers de mon bureau. Je trouve qu’il s’agit d’un clic supplémentaire dont je me passerais bien en situation d’urgence.
 
5 panneaux HTC sérieux c’est une erreur. D’autant qu’en plus tu me rends le 5e de ces panneaux inexploitable, du fait  de l’intégration de ton application Blinkfeed, que je ne peux désactiver nulle part. Mais j’y reviendrai.
 
4 panneaux exploitables, c’est le seul véritable bémol d’usage à long terme dont je garde grief à HTC.
 
C’est vraiment, vraiment peu.
 
Du coup, on devient expert en création de dossiers thématiques sur le bureau navigable au doigt, puisqu’il est entendu que je n’envisage pas deux secondes de me servir de la sous-couche comme d’autre chose que d’un stock d’appli téléchargéees classées par ordre alphabétique. Non n’insiste pas HTC je ne changerai pas d’avis.
 
A noter d’ailleurs pour contrebalancer un peu  le seul avis négatif que vous trouverez dans tout ce test , que les enchainements de bureaux, les ouvertures de menu, les glissades d’icônes sont super jolies, d’un déplacement complètement  « swag » et vraiment jolis à regarder.
 
N.B : On signale pourtant que le paramétrage des icônes  de dossier « statiques » de bas d’écran fixés à chacun des cinq bureaux nécessite de ne pas avoir de gros doigts peu lestes, à moins de ne pas craindre de pester devant les essais infructueux d’intégration d’une nouvelle icône dans cette portion de l’écran. Idem d’ailleurs quand il s’agit d’ajouter une nouvelle icône à un dossier de bureau, il faut un peu de temps pour être tout à fait agile dans le glisser déposer de nouvelle icône à un dossier, sous peine de jouer à chat et à la souris entre l’icône et son dossier de destination.
 
Une fois passée cette période un peu abrupte de paramétrage de l’appareil, il devient  notre « Bff » (best friend forever), oui je parle djeun’s je sais.
le menu "raccourci" qui s'active en glissant deux doigts depuis le haut de l'écran
le menu "raccourci" qui s'active en glissant deux doigts depuis le haut de l'écran

L'écran et la HD

L'écran du HTC one est  écran Full HD 1080p de type Super LCD3. Voilà.  Ce n'est pas un téléphone avec le traditionnel Amoled des samsung par exemple, qui du coup semble moins "beau".
 
Les couleurs sont intenses mais légèrement foncé. Et franchement il faut être expert pour arriver à lui trouver des défauts dans les noirs allumés (problèmes de l'écran LCD toujours légèrement allumé).
 
Franchement le changement est détonnant pour moi qui passe du Galaxy S2 au  HTC. Les images sont intenses, profondes, et regarder un film au travers du gorilla glass ne demande pas une licence spécial ès geekerie. Tout est beau. Et pour moi qui ne suis pas sur-spécialiste de l'écran, il me fascine.
 
 
L'écran est désormais servi sur dalle Full HD, avec 1080p de résolution. La densité des pixels des de 460ppi minimum. Il faut être un surhomme pour les distinguer, même en collant son nez sur l'écran.
 
Pour l'utilisateur standard cette évolution correspond à l'impression d'une image extrêmement nette, et de traits précis. J'adore!
 
Petit détail mais qui peu avoir son importance, la concentration en pixel par point, permet aussi d'afficher plus de ligne d'une page web par exemple.
 
Ca oblige parfois à jouer du zoom, mais ça permet surtout d'afficher la quasi totalité d'une page web non adaptée au mobile, sans avoir à scroller. Ca aussi j'aime beaucoup.

Denis Verloes
Chef de projet web et mobile en agence et chez l’annonceur, depuis 2001. Développement de concepts... En savoir plus sur cet auteur

Mardi 13 Août 2013


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