Technologies
Meta prépare une fonctionnalité controversée : ses chatbots d’intelligence artificielle pourront bientôt envoyer des messages privés non sollicités aux utilisateurs de WhatsApp, Messenger ou Instagram. Un projet ambitieux baptisé Omni, qui soulève à la fois de fortes promesses technologiques et de sérieuses inquiétudes éthiques.
Révélée par Business Insider, cette innovation est actuellement en cours de développement en partenariat avec Alignerr, société spécialisée dans l’entraînement d’IA. Le projet repose sur la plateforme Meta AI Studio, lancée à l’été 2024, qui permet aux professionnels, influenceurs ou marques de créer leurs propres agents conversationnels personnalisés, dotés d’une mémoire, d’un style et d’une personnalité distincte.
L’objectif est de simuler des échanges plus naturels et engageants, à l’image d’un ami qui reprend une discussion là où elle s’était arrêtée. Ces IA pourront envoyer un message de relance, même si l’utilisateur ne l’a pas sollicité. Toutefois, des conditions seront mises en place : il faudra avoir interagi au moins cinq fois avec le bot sur une période de deux semaines, et ce dernier ne pourra envoyer qu’un seul message dans les 14 jours suivant le dernier échange, sans relance automatique.
Selon Meta, les messages seront strictement calibrés pour respecter la personnalité du bot, rester bienveillants, et éviter tout sujet sensible. Ces relances viseraient à renforcer l’interaction, encourager la curiosité, ou poursuivre une conversation en cours sur un sujet d’intérêt. L’entreprise affirme que l’initiative vise notamment à lutter contre l’isolement numérique et à créer une expérience utilisateur plus significative.
Mais derrière cette volonté d’humaniser l’IA, les enjeux économiques sont bien réels. En maintenant l’attention des utilisateurs sur ses plateformes via ces échanges automatisés, Meta espère augmenter la valeur de chaque interaction, notamment pour monétiser ces conversations via la publicité ciblée, le profilage ou des services payants. D’après des documents internes, l’entreprise prévoit entre 2 et 3 milliards de dollars de revenus liés à ses produits d’IA générative dès 2025.
L’arrivée de cette fonctionnalité ne manque pas de susciter des craintes. Alors que de plus en plus d’usagers tissent des liens émotionnels avec les IA, les experts mettent en garde contre une forme d’addiction conversationnelle. En 2023, l’application Character AI avait été pointée du doigt après qu’un adolescent ait mis fin à ses jours, soupçonné d’avoir été influencé par une interaction prolongée avec une IA.
Si Meta encadre cette fonctionnalité dans sa phase de test, la frontière entre assistance intelligente et manipulation émotionnelle reste floue. Le risque est que ces messages, même bienveillants, deviennent une source d’intrusion non désirée, surtout pour les utilisateurs vulnérables ou peu informés sur les mécanismes de personnalisation algorithmique.
Avec le projet Omni, Meta entend repousser les limites de l’interaction IA et renforcer l’engagement utilisateur dans un monde où la présence humaine réelle se fait plus rare. .
Révélée par Business Insider, cette innovation est actuellement en cours de développement en partenariat avec Alignerr, société spécialisée dans l’entraînement d’IA. Le projet repose sur la plateforme Meta AI Studio, lancée à l’été 2024, qui permet aux professionnels, influenceurs ou marques de créer leurs propres agents conversationnels personnalisés, dotés d’une mémoire, d’un style et d’une personnalité distincte.
L’objectif est de simuler des échanges plus naturels et engageants, à l’image d’un ami qui reprend une discussion là où elle s’était arrêtée. Ces IA pourront envoyer un message de relance, même si l’utilisateur ne l’a pas sollicité. Toutefois, des conditions seront mises en place : il faudra avoir interagi au moins cinq fois avec le bot sur une période de deux semaines, et ce dernier ne pourra envoyer qu’un seul message dans les 14 jours suivant le dernier échange, sans relance automatique.
Selon Meta, les messages seront strictement calibrés pour respecter la personnalité du bot, rester bienveillants, et éviter tout sujet sensible. Ces relances viseraient à renforcer l’interaction, encourager la curiosité, ou poursuivre une conversation en cours sur un sujet d’intérêt. L’entreprise affirme que l’initiative vise notamment à lutter contre l’isolement numérique et à créer une expérience utilisateur plus significative.
Mais derrière cette volonté d’humaniser l’IA, les enjeux économiques sont bien réels. En maintenant l’attention des utilisateurs sur ses plateformes via ces échanges automatisés, Meta espère augmenter la valeur de chaque interaction, notamment pour monétiser ces conversations via la publicité ciblée, le profilage ou des services payants. D’après des documents internes, l’entreprise prévoit entre 2 et 3 milliards de dollars de revenus liés à ses produits d’IA générative dès 2025.
L’arrivée de cette fonctionnalité ne manque pas de susciter des craintes. Alors que de plus en plus d’usagers tissent des liens émotionnels avec les IA, les experts mettent en garde contre une forme d’addiction conversationnelle. En 2023, l’application Character AI avait été pointée du doigt après qu’un adolescent ait mis fin à ses jours, soupçonné d’avoir été influencé par une interaction prolongée avec une IA.
Si Meta encadre cette fonctionnalité dans sa phase de test, la frontière entre assistance intelligente et manipulation émotionnelle reste floue. Le risque est que ces messages, même bienveillants, deviennent une source d’intrusion non désirée, surtout pour les utilisateurs vulnérables ou peu informés sur les mécanismes de personnalisation algorithmique.
Avec le projet Omni, Meta entend repousser les limites de l’interaction IA et renforcer l’engagement utilisateur dans un monde où la présence humaine réelle se fait plus rare. .
Milo, l’IA étudiante fait sa rentrée à l’ECE
