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L'Union européenne s'attaque à Apple Pay


La Commission européenne a officiellement accusé le géant américain Apple de pratiques anticoncurrentielles en obligeant les utilisateurs d'iPhone à utiliser son portefeuille Apple Pay à l'exclusion de tous les autres, pour effectuer des paiements mobiles.



La Commission européenne a accusé Apple d'exploiter sa position dominante en restreignant l'accès des concurrents à une technologie cruciale pour offrir des services de paiement sur iPhone via son service de paiement Apple Pay. La Commission européenne a conclu qu'Apple avait limité l'utilisation du NFC au profit de sa propre solution Apple Pay.

Une situation sans cesse dénoncée par les banques, notamment en France où le développement de la fonction de paiement du système Paylib entre banques est restreint, du fait de l'impossibilité de l'utiliser sur un appareil mobile Apple.

L'Europe comprend que la technologie NFC est une norme largement utilisée pour les paiements mobiles et est disponible dans pratiquement tous les magasins en Europe. Limiter son utilisation est un cas de domination d'Apple, car cela restreint les choix des utilisateurs.

Apple Pay est le seul moyen d'accéder à la puce NFC sur les iPhones. Apple y voit une solution technique pour assurer la sécurité des paiements et garantit que toute personne souhaitant accéder à Apple Pay l'obtiendra.

Rappelons que Bruxelles a effectivement accusé Apple, il y a un an, de fausser la concurrence sur le marché de la musique en ligne, qui existe toujours en exploitant sa position dominante pour évincer ses concurrents, comme Spotify, qui a également porté plainte.

Aucun délai n'a été fixé pour la poursuite de l'enquête de l'UE, et si Apple est reconnu coupable, il devra abandonner ses pratiques ou faire face à des amendes pouvant atteindre 10 % de ses ventes annuelles. L'action peut être longue mais elle vient en soutien du prochain Digital Markets Act (DMA) qui vise à contrecarrer la « domination » des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) dans le paysage numérique, au nom de la souveraineté des pays européens. En effet, la présidence française du Conseil de l'Union européenne en a fait une priorité.



Mardi 3 Mai 2022


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