Concrètement, il est impossible de naviguer sur Facebook ou Instagram sans répondre à cette sollicitation. Toute tentative de connexion redirige l’utilisateur vers une page le poussant à faire un choix :
- 5,99 € par mois pour utiliser les plateformes sans publicité
- Ou poursuivre avec une utilisation gratuite incluant des publicités
Ce n’est pas la première fois que Meta met en œuvre cette stratégie dite « payer ou consentir ». Déjà introduite à la fin de 2023 en réponse au Règlement européen sur les marchés numériques (DMA) et au RGPD, cette méthode avait suscité de nombreuses critiques de la part de régulateurs et d’associations de défense de la vie privée.
Aujourd’hui, l’entreprise de Mark Zuckerberg renforce ce dispositif en le rendant incontournable, bloquant purement et simplement l’accès aux contenus tant qu’un choix n’a pas été formulé.
Meta insiste sur le caractère réversible du choix. Il est toujours possible de basculer vers l’abonnement sans publicité à tout moment, en accédant aux paramètres du compte. Toutefois, ce modèle économique continue de soulever des interrogations éthiques et juridiques, en particulier sur la manière dont les données personnelles sont collectées et utilisées dans le cadre de la publicité ciblée.
Alors que les régulateurs européens poursuivent leur enquête sur la conformité de cette approche avec les textes en vigueur, Meta semble déterminée à imposer cette nouvelle logique d’abonnement. Une stratégie qui s’inscrit dans un contexte de monétisation accrue, mais qui pourrait accentuer la fracture entre utilisateurs payants et utilisateurs « suivis », soulevant de nouvelles problématiques en matière de protection des données.