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ByteDance, la société mère de l'application, basée en Chine mais ayant déplacé son siège à Singapour en 2020, a lancé le "Projet Trèfle" dans le but de créer une "zone sécurisée pour les données des utilisateurs européens de TikTok", comme l'a expliqué Theo Bertram, vice-président de TikTok en charge des relations avec les gouvernements européens et des politiques publiques.
La plateforme de partage de vidéos a annoncé mardi qu'elle avait commencé à transférer les données des utilisateurs européens vers un centre de données situé à Dublin. Deux autres centres de données, l'un en Irlande et l'autre en Norvège, sont actuellement en construction, selon une mise à jour de TikTok.
« Notre premier centre de données à Dublin, en Irlande, est désormais opérationnel et la migration des données des utilisateurs européens vers ce centre a déjà débuté, tandis que nos deux autres centres en Norvège et en Irlande sont en cours de construction », a indiqué la filiale du géant chinois ByteDance dans un communiqué.
L'application a fait l'objet d'un examen minutieux de la part des autorités de régulation en Europe et en Amérique du Nord, qui exprimaient des préoccupations quant au risque de transfert de données sensibles des utilisateurs vers la Chine.
TikTok avait annoncé en début d'année son projet de stockage des données en Europe, une région où les lois sur la protection de la vie privée sont strictes, suite à l'interdiction de l'application sur les appareils officiels de plusieurs gouvernements occidentaux.
TikTok, qui compte 150 millions d’utilisateurs aux États-Unis et 134 millions dans l’Espace économique européen, revendique une séparation juridique totale avec ses entités en Chine et a toujours fermement nié tout partage de données avec les autorités chinoises.
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