François Deltour : « Nous visons les premières écoles labélisées LDMS à la rentrée 2022 »

FD – C’est un label que nous avons créé à l’instigation de quatre associations : La MMA, l’IAB France, la DMA France et le CPA.

Nous l’avons lancé pour quoi faire ? Parce que nous faisons tous le constat qu’il faut améliorer l’employabilité des jeunes diplômés et répondre aux énormes besoins d’embauche des entreprises.

Fort de ce besoin, nous avons fait le constat corrélatif suivant :  c’est que d’abord, il y a pléthore d’écoles, notamment dans cet univers digital. Et nous voyons que ces écoles sont souvent un peu distantes du monde professionnel.

Donc, nous nous sommes dits qu’il serait utile d’avoir une grille d’analyse, une grille de lecture. C’est une grille de 80 questions qui nous permet d’auditer les écoles et de déterminer : « Cette école a un label ou celle-là, il lui manque ceci ou cela. »

Donc, nous sommes plus dans une logique d’action que de sanction. Nous ne sommes pas là pour dire c’est bien, c’est mal, mais plutôt pour dire comment on fait pour aller mieux, comment on fait pour se rapprocher les uns des autres.

FD – Nous ne sommes pas là pour donner des leçons aux uns ou aux autres, mais nous faisons le constat qu’un professeur, par exemple employé à temps plein afin de dispenser de l’enseignement, comment fait-il pour suivre au mieux les évolutions des métiers et les évolutions des besoins des entreprises ?

Donc, si nous pouvons les aider en leur fournissant des contenus, en créant des passerelles de toutes sortes, nous allons contribuer à améliorer un peu la qualité de l’enseignement. En tout cas, le rendre plus en résonance avec les besoins de nos membres et de nos entreprises.

C’est un métier d’enseigner. Mais, nous sommes des entreprises, il ne s’agit pas de leur apprendre la vie. Ils la connaissent pour la plupart très bien, mais c’est plutôt de déterminer comment on fait mieux ensemble. C’est vraiment la nature de la démarche.

FD – Oui, nous sommes vraiment très agréablement surpris de l’accueil de nombreuses écoles. Nous avons eu plein de sollicitations. Là, nous mettons en place les premiers comités de sélection.

L’objectif, c’est d’aller vite. Nous visons les premiers labellisés pour la rentrée 2022. À terme, ce que nous espèrons, c’est quand même permettre une meilleure grille de lecture de ce marché foisonnant des écoles digitales.

Ce que nous souhaitons, c’est améliorer les ponts entre enseignement, élèves, enseignants et entreprises et contribuer à une fluidification de tout ça. Nous sommes quand même dans des industries à fort taux de croissance pour demain.

Il y a beaucoup de talents, des grosses entreprises, des plus petites, nous avons pas mal de retard vis-à-vis de nos confrères d’Outre-Atlantique. Néanmoins, ce sont des métiers de savoir et de connaissance. L’enseignement, l’apprentissage, la formation, quels que soient les mots qu’on utilise, sont au cœur de la progression des entreprises.