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Jean-Paul Dietsch, ACPM : "Les applications captent désormais 60% de l’audience digitale"


Directeur général Adjoint de l’ACPM, Jean-Paul Dietsch évoque la montée en puissance du mobile et des applications dans ses classements, le déclin des contenus web distribués au profit de nouveaux environnements, et la nécessité de compléter l'approche quantitative par un scoring plus qualitatif des contenus.



Jean-Paul Dietsch, Directeur général Adjoint de l’ACPM
Jean-Paul Dietsch, Directeur général Adjoint de l’ACPM
Selon l’ACPM, 93% de l’audience de vos souscripteurs est « mobile » et plus de 60% est réalisée au sein des applications. Ces chiffres sont cohérents avec ceux de Médiamétrie, mais pas avec ceux du SRI. Le poids de Snapchat dans vos classements peut-il expliquer à lui seul ce décalage ?
 
JPD - Effectivement, il est bon de rappeler que l’ACPM ne certifie plus uniquement la presse, comme le faisait l’OJD, mais également de grandes plates-formes comme Snapchat ou Leboncoin.
 
L’audience de Snapchat est très importante au sein de nos études, et peut effectivement renforcer le poids du mobile, et plus particulièrement des applications.
 
Mais si nous retirons leur audience, nous arrivons tout de même au chiffre de 87% de l’audience désormais réalisée sur un écran mobile.
 
De plus en plus en plus de titres abandonnent les « contenus distribués » comme AMP au profit de nouveaux environnements comme WhatsApp. Vous pouvez le confirmer ?
 
JPD - Je confirme que beaucoup de médias sont en train d’abandonner AMP, les « accelerated mobile pages » de Google, lancées en 2016. Il y avait une crainte pour leur SEO mais ceux qui ont fait la bascule ont récupéré, parfois dépassé, le trafic AMP sur le web mobile classique.
 
Notre définition du contenu « distribué » nécessite que l’éditeur puisse mesurer son audience, ou y placer ses tags publicitaires. Nous ne sommes donc pas en mesure de certifier les audiences réalisées par la presse dans d’autres applications.
 
Mais nous constatons effectivement un engouement pour les channels WhatsApp ou Telegram, les chaînes SnapChat mais également Discover, le nouveau kiosque de Google.
 
Pour les médias, la priorité ce sont désormais les applications ?
 
JPD - Effectivement, les applications sont désormais majoritaires et captent 60% de l’audience digitale contre 40% pour le web et le web mobile.
 
Grâce à leurs interfaces fluides, les applications permettent généralement de générer de plus gros volumes d’inventaires, et indirectement de meilleurs revenus publicitaires.
 
Mais pour les éditeurs, c’est également l’occasion de développer des modèles « premium », avec des abonnements payants, qui prennent le relais d’un marché publicitaire de plus en plus concurrentiel.
 
Face aux géants américains ou chinois, les médias français affichent des chiffres très inférieurs. Ont-ils été relegués en seconde division ?
 
JPD - Les chiffres d’audience peuvent effectivement être très différents entre une application communautaire et un journal, et les publicitaires ne font pas toujours la différence entre des contenus qui sont pourtant très différents.
 
Nous avons réalisé de nombreuses études pour démontrer que la qualité des contenus génère plus de confiance, un meilleur engagement des lecteurs et une meilleure efficacité publicitaire.
 
Peut-être qu’au delà des classements volumétriques, il pourrait être pertinent de développer un scoring qualitifatif des contenus. A l’heure où certains réseaux sociaux veulent abandonner le fact checking, cela pourrait pourrait faire partie des chantiers des prochaines années.
 

Jérôme Bouteiller
Pionnier de la presse en ligne avec le lancement de NetEconomie.fr en 1999, Jérôme Bouteiller est... En savoir plus sur cet auteur


Tags : ACPM
Mercredi 5 Février 2025


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