Un jour ordinaire au pays de Twitter


Elon Musk n'en finit pas de jouer avec l'actualité. Après avoir été contraint d'avouer le flip qui le parcourt au moment de se retrouver avec seulement un quart de ses salariés, il tente le coup d'épate : se passer d'un comité d'éthique, pourtant annoncé, pour réintégrer Donald Trump sur le réseau social. Gros succès d'audience pour la plateforme mais dès lors nombreux sont les commentateurs qui commencent à envisager la fin de Twitter comme une hypothèse réaliste. Twitter aura-t-elle le temps de devenir la "everything app" dont il rêvait? En bref on se penche sur le succès des contenus éducatifs sur TikTok et aussi sur une question fondamentale: Deepl est-il meilleur que Google sur la traduction?



Bonjour tu développes quoi pour mon réseau social ?

Faisant suite à une proposition lancée par mail, jeudi dernier : bosser comme un damné à la réussite de Twitter ou prendre la la porte, Musk s'est retrouvé avec un constat amer. Les salariés ont massivement accepté les 3 mois de salaire proposés par le milliardaire pour prendre la poudre d'escampette.

Un article effarant de Business Insider nous rapporte la situation ahurissante dans laquelle l'homme a été mis ce vendredi. Les mails du patron ont fuité. Elon Musk a lancé un courrier à l'ensemble des salariés non écartés. Il leur a demandé, s'ils avaient de quelconques fonctions de développement au sein de l'entreprise de prendre contact séance tenante avec son secrétariat, pour de rapides meetings techniques avec lui. L'i'dée étant, dit-il dans ses mails, d'identifier les chantiers de l'entreprise et de mieux comprendre les modalités de la programmation de l'application ou de ses back offices. 

Une modalité bivalente : elle témoigne de la capacité de Musk de se plonger dans le code pour en comprendre la subtilité technique et probablement de mieux visualiser comment redéployer les équipes restantes. Elle dit aussi, beaucoup, de l'impréparation probable du milliardaire à gérer l'actuel crash test du rachat de son jouet à 44 milliards et surtout de l'incendie en cours dans le réseau social racheté. 

#trumpisback

Et tant qu'a gérer des incendies, pourquoi ne pas créer un contre-feu. 

Plus tôt dans le mois,  Elon Musk avait annoncé que Trump reviendrait uniquement sur Twitter (décision initiale qu'il trouvait injuste) à la faveur des décisions d'un comité d'éthique à créer. 
Il semble que son avis ait (oui celui là aussi) changé, et que son comité d'éthique se soit transformé en "grand sondage sur twitter lancé out of the Blue". (Tu as la réf?)

Dans ce qui est, je pense, un énorme coup de buzz pour détourner des atermoiements techniques, le sondage a conclu à 52% que le retour de l'ex-président américain serait d'actualité (plus de 134 millions de votants) . Ce qui a été mis en pratique dans la nuit de samedi à dimanche. 
Le coup de buzz et l'inquiétude (démocratie sans prévenance, savant fou...) ont fonctionné. Dès le lendemain la presse tech et généraliste analyse cette décision. Prenons l'exemple de FrenchWeb qui revient sur les coulisses du retour   Le magazine rappelle d'ailleurs qu'à ce jour l'ex-président a affirmé ne pas avoir en vie de revenir sur Twitter. Mais résistera-t-il longtemps à cette tribune gratuite qui puisse le sortir du pré carré de Truth Social, son réseau personnel, au profit d'un auditoire plus large lui qui, rappelons-le a annoncé être candidat aux prochaines primaires des Républicains.  Phil Schiller de Apple a désactivé son compte sur la plateforme. 

Un habile coup de pub pour la pub

CNN étudie l'angle commercial de ce coup de buzz pour l'homme qui a twitté peu après "Twitter is alive" après le retour de Trump sur Twitter. L'annonce du retour du polémiste envoie deux signaux au marché :  oui Twitter va continuer de compter dans le paysage médiatique, et oui il suffit de jeter un oeil aux chiffres juste après l'annonce du retour de Trump, un annonceur sur Twitter continue d'y trouver une audience assez large... Au moins tant que des moments dramatiques portés par la possibilité de l'outil, n'y émergent pas. 

Twitter n'aura pas de successeur

Time Magazine revient quant à lui sur la situation de Twitter par l'angle de l'expérience.  Le magazine évoque les difficultés actuelles du réseau social, comme la mise à nu de différentes problématiques qui y étaient déjà latentes depuis longtemps.

Gestion des communautés, dépendance à la pub, impossibilité à la rentabilité maximum, difficulté de l'emprise sur l'opinion publique... Autant de failles de l'outil que le rachat par Musk n'ont fait que mettre en lumière par le drama, ultra rapidement

Et que le magazine envisage comme autant de raisons qui rendent quasi improbables la création ou la relève par un autre outil identique en cas de banqueroute de Twitter, ce qui devient une des options mises sur la table.  Intéressante réflexion où l'expérience Twitter interviendrait comme rebutant toute tentative consécutive à l'identique. 

C'est sur base de cette même réflexion, d'ailleurs, que la rédaction de Business Insider évalue pourquoi même une désaffection massive de Twitter ou une banqueroute à moyen terme ne signerait pas la fin immédiate du réseau social. Le site américain explique les scénarios et les possibilités. Toutes vont, même dans le pire scénario, vers une irrelevance progressive et non subite ainsi qu'une survie de l'outil plusieurs années encore.

La everything app est-elle toujours possible

The Verge, dans ce contexte douteux, envisage néanmoins le cheminement de Twitter vers la Everything app permettant de payer, de recevoir des paiements, de financer un compte en banque ou de faire du minage de crypto.

L'article résume la volonté de Musk qui fut un jour à l'origine de Paypal, de transformer l'appli média en camp de base vers l'économie des créateurs de contenus ou le paiement entre personnes.

Dans ce contexte le rapide rush vers la certification Blue, peut s'entendre, et les 8 dollars mensuels à comprendre comme une sorte de "frais de compte en banque par anticipation.  Mise en contexte toujours bonne à rappeler. 

Etudier avec TikTok

TikTok  souvent décrié pour son respect des données utilisateurs est aussi, parfois, vecteur de  hashtags populaires qui se retrouvent sur des millions de vidéos diffusées sur le réseau social chinois. #BookTok par exemple que les créateurs de contenu utilisent pour mettre en évidence est souvent relancé  par les équipes de TikTok. Mais on trouve aussi des professeurs qui corrigent les copies en direct et des vidéos de décryptage de romans à lire en première.

Selon Business-cool c'est une vraie tendance à l'éducation qu'on peut repérer chez les créateurs de contenu eux-mêmes. Ce type de contenu était très populaire sur YouTube, il se déplace maintenant sur TikTok, alors que le réseau social met davantage en avant les contenus plus longs. Et toi tu apprends déjà sur Tik Tok ?

Deepl vs Google

Et on termine par les collègues de presse-citron qui se prêtent à un petit test : comparer la qualité de traduction entre Google et son concurrent (future licorne) Deepl. L'article se prête à l'exercice de tester les mêmes textes aux deux concurrents en une expérience qui me semble à l'avantage de l'outsider. Mais vous vous ferez votre propre idée. 

Voilà c'est environ tout pour aujourd'hui, LesInternets, j'espère qu'aujourd'hui aussi le petit récap de l'actualité du business mobile t'aura appris au moins une chose.

Link Liste



Chef de projet web et mobile en agence et chez l’annonceur, depuis 2001. Développement de… En savoir plus sur cet auteur

Lundi 21 Novembre 2022

A lire également