Les premiers signes concrets de ce rapprochement sont apparus mi-2024, avec l’unification des piles Bluetooth utilisées dans Android et ChromeOS. Google avait alors indiqué vouloir intégrer d'autres composants essentiels d’Android — comme le noyau Linux et certaines parties de ses frameworks — directement dans ChromeOS.
Les objectifs sont clairs :
En parallèle, Android poursuit son évolution vers une utilisation sur des écrans plus larges. Depuis fin 2024, les tablettes Android bénéficient d’un mode fenêtré proche de l’expérience d’un bureau classique. Et depuis la bêta 2 d’Android 16, Google expérimente la gestion avancée des écrans externes, une étape clé pour transformer Android en système d’exploitation de type desktop.
Par ailleurs, un Chrome pour Android avec gestion des extensions est en développement, tout comme une application Terminal permettant d’exécuter des programmes Linux dans une machine virtuelle Debian, renforçant ainsi le potentiel professionnel de l’OS.
Cette convergence Android/ChromeOS pourrait aussi répondre à des enjeux réglementaires. Aux États-Unis, le gouvernement pousse toujours pour une éventuelle vente de Chrome, après des décisions judiciaires qui pointent la position monopolistique de Google dans la recherche et la publicité en ligne. En unifiant les deux systèmes, Google pourrait anticiper ou contourner certaines pressions tout en gardant le contrôle technologique sur l’ensemble de son écosystème.
Avec cette ambition de créer une plateforme unifiée Android + ChromeOS, Google amorce un virage stratégique majeur. Cette convergence promet plus de fluidité entre appareils, une meilleure gestion des ressources IA et une expérience utilisateur cohérente sur mobile comme sur desktop. Reste à voir comment l’entreprise parviendra à équilibrer cette fusion sans compromettre les spécificités propres à chacun des deux systèmes.