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Dominique Siacci, GoodBarber : "Nos Progressive Web Apps viennent compléter nos apps natives"


Fondateur de GoodBarber, une plate-forme à l'origine de la publication de 30 000 applications mobiles, Dominique Siacci évoque le lancement de ses premières Progressive Web Apps



Que pèse aujourd’hui GoodBarber ? 
 
DS - GoodBarber aujourd'hui c'est plus de 30,000 applications publiées, dont 80% hors du marché Francophone. Cela représente une moyenne de téléchargement de 30 millions d'applications par an.
 
Après avoir proposé des sites HTML5 « responsive », GoodBarber lance aujourd’hui des « progressive web apps ». Quelles sont les nouveautés apportées par cette technologie qui semble réunir le meilleur des deux mondes ?
 
DS - Les Progressive Web Apps sont des applications web, c'est à dire qu'elles sont accessibles depuis un navigateur web, mobile ou non. Elles apportent des outils techniques qui permettent d'améliorer la fluidité, l'accessibilité des contenus et des fonctionnalités. La webapp est par exemple installable sur le home-screen des terminaux mobiles et entièrement disponible offline.
 
Nous sommes depuis longtemps (et nous sommes toujours !) des fervents défenseurs du natif, car c'est ce qui permet encore aujourd'hui de proposer l'expérience utilisateur la plus complète à l'utilisateur final. Le référencement dans les stores est un incontournable. Mais le fait que l'app soit directement accessible depuis un navigateur permet d'élargir encore plus son audience.
 
Avec les PWA mais également les Instant Apps Android streamées depuis un store, Google semble parier sur la fusion entre sites et apps. A l’inverse, Apple a lancé des devices (Apple TV, Apple Watch) sans navigateur web. Quelle est votre position ? "Websites are out" ?
 
DS - Exactement ! On constate que Google veut faire sauter la barrière du download via 2 technologies concurrentes PWA et bientôt les Instant Apps. Apple garde son cap en privilegiant les apps natives.
 
De notre côté, nous croyons à la convergence des expériences utilisateur, peu importe la technologie. Et nous pensons que le mobile et surtout l'interface tactile a permis de re-définir la façon dont doivent être conçues les interfaces graphiques modernes, y compris les interfaces pensées pour des écrans plus grands.
 
C'est avec ces éléments en tête que nous avons pensé nos progressive web apps et repensé nos apps natives.
 
La volonté d’unifier les technologies ou les interfaces mobiles avec les PWA ne risque t-elle pas d’être contrariée par l’émergence des « bots » et des interfaces conversationnelles reposant sur des logiques radicalement différentes ?
 
DS - DS - De mon point de vue il faut mettre les bots sur le même plan qu'une newsletter, ou une notification push, pour ce qui concerne les contenus.
Pour d'autre usages, comme par exemple le m-commerce, on peut imaginer une substitution possible avec la fonction de recherche.
Mais va-t-on purement et simplement abandonner les interfaces graphiques au profit des interface conversationnelles ? C'est encore tôt pour le dire.
 
Microsoft semble avoir clarifié sa stratégie mobile en portant Windows sur environnement ARM. Après iOS et Android, pourriez vous également propose des applications Windows ?
 
Nos Progressive Web Apps viennent compléter nos apps natives sur toutes les plates-formes qui disposent d'un navigateur web. Les deux stores d'applications principaux (AppStore et Google Play) sont ceux qui concentrent le maximum d'usage : c'est là dessus que nous concentrons nos efforts.
 


Jérôme Bouteiller
Pionnier de la presse en ligne avec le lancement de NetEconomie.fr en 1999, Jérôme Bouteiller est... En savoir plus sur cet auteur


Mardi 4 Avril 2017


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